La tempête des échos; la Passe-miroir 4 - Christelle Dabos.

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 La tempête des échos; La Passe-miroir 4 - Christelle Dabos
 Gallimard jeunesse ( 576 pages)
Dès 13 ans
★★★★☆
De quoi ça parle ? 

Nous retrouvons Ophélie dans cet ultime tome en proie à un monde sur le point de s'effondrer. À Babel, elle et son époux, Thorn, se lancent à la recherche d’Eulalie Dilleux et de l’Autre, qui se prennent pour Dieu, et sont responsables de la Déchirure. Leur enquête les mènera jusqu'à l'observatoire des Déviations où d'étranges expériences sont réalisées. De leur côté, Archibald, Renard et Gaëlle essaient de trouver la fameuse arche Arc-en-terre avant Dieu.

C'est bien ? 

Ça y est, c'est la fin de la saga de La passe-miroir. Bon, difficile d'écrire un avis sur ce quatrième tome. Mais j'étais obligé d'en parler un peu. Forcément. Je me souviens encore le jour où j'ai acheté le premier tome dans une librairie par un pur hasard, sur l'avis éclairé d'un post-il collé dessus. Et j'ai adoré ma lecture. Alors, autant dire que ce quatrième était attendu!
Je dirais, pour résumer qu'il est audacieux, surprenant, dense (très dense), complexe et intelligent. Beaucoup l'ont jugé compliqué et décevant, alors certes il est compliqué, il faut s'accrocher mais toutes les interrogations qu'on s'est posées à la lecture des trois tomes trouvent une réponse, un sens. L'univers que Christelle Dabos a crée est si riche qu'il fallait bien toutes ces explications, ces revirements, ces décors insensés pour mettre un point final à l'histoire. Et la fin que certains ont jugée triste, je pense qu'elle est surtout pleine d'espoir et d'amour. Pour moi, ce n'était pas une déception, loin de là. Oui, on ressent un petit point au cœur, mais c'est tout le talent de l'autrice de nous surprendre, de nous faire s'exclamer, de nous figer entre les pages. Je salue donc l'incroyable travail de Christelle Dabos: son style, ses mots, ses intrigues et ce monde. Les arches, l'envers, l'endroit, les personnages, tout est travaillé, décrit à la perfection. L'univers nous emporte jusqu'à nous perdre. On est aussi perdu que l’héroïne, et ça c'est fort. Bien sûr, on sent un revirement dans l'écriture par rapport au tome 1 et 2, mais il commence dès le troisième, lorsque vraiment on prend connaissance avec Dieu. On sait qu'on a pas affaire à un simple dieu qui gouverne au-dessus de tous, mais à une superbe intrigue, bien tenace dont il nous faudra démêler les fils. Le livre prend du poids à partir du tome 3 et on sent d'avantage l'influence de Pullman dans le 4ème : la réflexion sur la vie, la mort, le côté fantastique...

Tout cela pour dire que j'ai adoré cette saga. Ophélie grandit de tomes en tomes, maladroite et gauche, elle devient combative, elle s'épaissit, devient complexe, comme notre lecture d'ailleurs, pour enfin nous laisser avec un grand sentiment d'éclairement à la fin. L'autrice nous fait passer par de multiples émotions en nous émerveillant par son imagination, son inventivité, et le fait que tout est tellement maîtrisé. Oui, il faut s'accrocher, mais ça vaut le coup car même si on y comprend rien à des moments, il y a toujours un repère, un indice, un mot qui nous raccroche au wagon.

Une saga à lire bien évidemment pour ceux qui ne l'ont pas fait, car elle évoque notre société actuelle sous couvert de fantastique : "Qu'est-ce qu'une société idéale ? " mais on prend également un réel plaisir à s'immerger dans ce monde si particulier. Et surtout, c'est rare de lire un livre complètement imprévisible et qui tient debout. Qui aurais-pu deviner ce qui allait se passer ?
 Bravo !

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