La fleur perdue du Chaman de K.


La fleur perdue du Chaman de K. - Davide Morosinotto

Ecole des loisirs ( Dès 13 ans)

★★★★

C'est quoi ? 

Pérou, 1986. Laila est admise dans une clinique neurologique pour soigner une maladie. Là-bas, elle rencontre El Rato, un pensionnaire un peu étrange. Ils vont découvrir le carnet de bord d'un certain Docteur Clarke qui écrit en 1941 sur l'existence d'une mystérieuse fleur capable de guérir tous les maux. C'est décidé, ils vont partir tous deux à sa recherche jusqu'en Amazonie.

C'est bien ? 

Voici le troisième volet d'un cycle de romans d'aventures indépendants mais qui se ressemblent en plusieurs points: la beauté de l'objet-livre, l'amitié d'enfants et la quête initiatique qu'ils entreprennent. Après le Catalogue Walker & Dawn et L'éblouissante lumière de deux étoiles rouges, voici un nouveau voyage riche en péripéties et en découverte de soi.

Bon, je ne vous le cache pas, c'est celui que j'ai le moins aimé des trois. Il est plus sombre, plus vaporeux et plus complexe aussi car il nous entraîne dans les profondeurs de l'âme humaine en abordant les esprits et le Chamanisme, mais ça reste néanmoins un très beau roman. 

L'objet-livre d'abord. L'édition a mis le paquet. Tout le roman est paré d'un graphisme renversant en lien avec l'histoire: Petits animaux en haut des chapitres, pages floutées lorsque l'héroïne perd la vue, fond complétement noir dans le monde des esprits, calligrammes sur des pages entières, plans, dessins... Une immersion complète.

Le voyage ensuite. Une quête à la recherche de cette fleur mythique qui entrainera les deux personnages dans des péripéties qu'ils n'attendaient pas. A peine enfuis de l'hôpital, les enfants se retrouvent dans un train où explose une bombe, sont kidnappés par des soldats, sont en contact avec des trafiquants de drogues, en apprennent plus sur le chamanisme... Ce voyage les transformera et ils découvriront la vie, la mort, l'amour. 

C'est un roman dense, intense et terriblement émouvant. On verse une petite larme. Il y a une phrase très belle que dit Laila à la fin: "Je vais mourir. Mais ça va aller. Parce que j'ai vécu". Une fois de plus, l'auteur nous emporte dans un tourbillon d'émotions, d'histoire et de réflexions sur la vie. 

 J'ai beaucoup aimé être transportée en Amérique du Sud auprès des Chamans. Même si j'ai moins été conquise que par les précédents voyages aux Etats-Unis et en Russie. Peu importe, ça reste une sublime épopée. J'espère que toi aussi tu aimeras!

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